10 décembre 2021
09h00 – 09h15 | Accueil
09h15 – 09h30 | Présentation du contexte de l’Année de la Biologie, actions en Guyane
Gaëlle Fornet, responsable de communication, CNRS USR LEEISA
09h30 – 09h45 | Présentation de l’équipe EEBA et de ses thèmes de recherche : Ecologie et Evolution de la biodiversité en Amazonie
09h45 – 10h15 | Ethique et modèles animaux : introduction à l’expérimentation animale non-invasive
développée sur PLEEA dans le cadre d’études sur la biodiversité amazonienne, aspects
réglementaires, protocoles, etc.
10h15 – 12h00 | Visite de la plateforme PLEEA et de ses terrariums grenouilles et serres papillons, modèles supports des études sur la diversité adaptative
12h00 – 14h00 | Pause déjeuner
14h00 – 14h30 | Présentation du projet Fleurs 3D, développé en lien avec l’association La main à la Pâte et la Maison pour la Science de l’Université de Guyane
14h30 – 15h00 | Présentation du projet de sciences participatives Papillonite
15h00 – 15h30 | Présentation de l’animation «Couleurs et prédateurs» mise en place pour la Fête de la Science 2021
15h30 – 16h00 | Synthèse de la journée, bilan
16h00 | Fin de la journée
Ecologie et évolution de la biodiversité en Amazonie : des molécules à la complexité du vivant, une recherche appliquée à la conservation
Avec 10% des espèces présentes sur Terre, les forêts tropicales amazoniennes possèdent une biodiversité inégalée. Elle est le support d’études sur la diversité adaptative et les phénomènes de spéciation écologique. L’équipe EEBA du LEEISA s’intéresse aux interactions entre espèces et milieux, à la composition des communautés biotiques, aux distributions spatiales et temporelles. Elle étudie les processus d’adaptation et de diversification sous toutes les facettes. Médiation chimique, génomique des populations, écologie expérimentale, écologie comportementale, chimie analytique, microscopie, microbiologie, acoustique, ADN environnemental, approches numériques : diverses méthodes sont mises en œuvre pour relever le défi de l’extrême diversité et la modélisation de niche. Avec des projets qui combinent les connaissances solides sur la répartition, la physiologie et l’écologie des espèces avec des données concrètes sur les menaces anthropiques, les chercheurs peuvent notamment proposer des outils de conservation et de gestion adaptés au contexte tropical.
Conférencier
Mathieu Chouteau, Chargé de recherche au CNRS, responsable de l’équipe EEBA (USR LEEISA)
Ethique et modèles animaux : introduction à l’expérimentation animale non-invasive développée sur PLEEA dans le cadre d’études sur la biodiversité amazonienne, aspects réglementaires, protocoles, etc. Conférencière Mélanie Mc Clure, chargée de recherche au CNRS (USR LEEISA)
Visite du dispositif PLEEA : Plateforme d’Ecologie expérimentale amazonienne Photos : © Thibaut VERGOZ / LEEISA / CNRS Photothèque La plateforme PLEEA héberge les deux modèles d’études privilégiés de l’équipe EEBA : amphibiens et papillons. Ces modèles sont le support de travaux sur les processus de polymorphisme et de diversité chimique. Trois serres sont déjà en fonctionnement sur le site de Montabo, occupant une surface de 300 m². La plateforme PLEEA est adossée à un laboratoire de biologie moléculaire et à une plateforme de chimie analytique en cours de développement. Les étudiants réalisant des thèses Intervenants Ugo Lorioux-Chevalier, doctorant en biologie (USR LEEISA) Visites de laboratoire et animations Cette session a pour but de présenter quelques actions menées par les membres du laboratoire pour favoriser la médiation scientifique et intéresser le public, spécialement les jeunes, à la démarche scientifique et aux thématiques développées au laboratoire concernant la biodiversité guyanaise. Animation 1: Couleurs et prédateurs ! Pour se protéger les proies arborent un large panel de stratégies, découvrez les stratégies de protection relatives à la vision (couleur/camouflage) Intervenants : Animation 2 : Papillonite Guyane : un projet de science citoyenne pour étudier l’impact de la biodiversité en milieu urbain sur la présence du papillon cendre. La papillonite est une démangeaison de la peau causée par le contact aux poils du papillon cendre (Hylesia metabus). A la tombée de la nuit, ces papillons entrent en phase de vol et on peut alors les retrouver près des sources lumineuses et à proximité des mangroves. Pendant cette phase, ils libèrent en vol des milliers de fléchettes microscopiques urticantes, afin de protéger leurs œufs des prédateurs. Ces fléchettes contiennent une substance toxique qui provoque des démangeaisons Le premier projet « Mesure ton arbre » consiste à établir un inventaire des arbres en ville. Il s’agit de connaitre quels arbres poussent dans les jardins, les rues et les quartiers, et quelles tailles ils font. Et si des papillons cendre ou leurs chenilles y sont repérés. Le deuxième projet « Fabrique ta chenille » consiste à installer de fausses chenilles en pâte à modeler verte dans les arbres en milieu urbain pour vérifier si des prédateurs (ex. les oiseaux) s’attaquent à elles. Il sera ainsi possible de vérifier si l’habitat urbain favorise (ou pas !) le contrôle des insectes nuisibles, par le biais des oiseaux qui s’y nourrissent. Ces deux projets de sciences participatives amusants pour tous, petits et grands sont proposés avec des explications détaillées guidant les participants dans les différentes étapes. Les observations réalisées viendront s’ajouter aux propres observations des scientifiques. (https://papillonite.cnrs.fr/). Intervenante Animations 3 : Fleurs 3D Intervenant
dans l’équipe EEBA présenteront les différents protocoles développés sur la plateforme. Un reportage photo sur la plateforme PLEEA est disponible sur ce lien : https://images.cnrs.fr/reportage-photo/rep001045
Arlety Roy, doctorante en biologie (USR LEEISA)
Raphaël Jagunic, doctorant en biologie (USR LEEISA)
Pierre Lacoste, doctorant en biologie (UMR CEFE)
Aposématisme et Camouflage sont deux stratégies d’évitement des prédateurs, l’une étant le fait d’être visible par le biais de couleurs vives afin d’indiquer une toxicité (Aposematisme), et l’autre d’avoir une coloration semblable à l’environnement afin de se fondre dans le décor (Camouflage).
Dans cette animation, les étudiants de l’équipe EEBA proposent d’expliquer ces deux stratégies à l’aide d’un plateau représentant l’environnement de deux espèces : Dendrobates tinctorius qui utilise l’aposématisme et Rhinella margaritifera qui utilise le camouflage. Le but étant de trouver le plus de grenouilles en un temps impartit, il est attendu que les grenouilles aposématiques soient plus facilement trouvées du fait de leur visibilité. Suite à cela, il est possible d’expliquer aux joueurs (qui
ont le rôle de prédateurs) pourquoi le fait d’être vu est une aussi bonne stratégie que de se camoufler.
Ugo Lorioux-Chevalier, doctorant en biologie (USR LEEISA)
Arlety Roy, doctorante en biologie (USR LEEISA)
Raphaël Jagunic, doctorant en biologie (USR LEEISA)
Pierre Lacoste, doctorant en biologie (UMR CEFE)
sur les parties découvertes de la peau (avant bras, plis du coude, poignet..). Malgré ces nuisances, les papillons cendre ne présentent pas de risque pour la santé. En Guyane, certaines communes sont plus touchées que d’autres, et ce périodiquement. Les chercheurs du LEEISA étudient l’écologie de ce papillon (habitat, plantes hôtes, prédateurs) afin d’élucider les facteurs pouvant expliquer sa présence. Pour ce faire, ils sollicitent l’aide des résidents de Guyane. Il est en particulier fait appel aux écoles et aux familles, qui peuvent participer à travers deux projets visant à étudier la biodiversité en ville.
Mélanie Mc Clure, chargée de recherche au CNRS (USR LEEISA)
Le projet Fleurs 3D propose à des classes d’écoles élémentaires cycle 3 un projet pilote accompagné par la Fondation La Main à la Pâte, les invitant à collaborer pour répondre à une problématique spécifique émanant d’un(e) scientifique dans le cadre de son domaine de recherche.
Les élèves sont sollicités pour fabriquer des supports de nourriture qui remplaceront de vraies fleurs pour nourrir des papillons tropicaux que les scientifiques ont besoin d’étudier. Les papillons sont des Heliconus, ils aiment une fleur qui s’appelle Psiguria. Ils aiment aussi Gurania, et Psychotria («hot lips»). Bref les fleurs qui sont en général rouge vif, dont la corolle est tubulaire avec le pollen et le nectar à l’intérieur. L’objectif n’est pas forcement de reproduire exactement la forme de ces fleurs-là, mais de faire une fleur-mangeoire fonctionnelle et pratique. Grâce aux élèves les scientifiques pourraient expérimenter différents paramètres pour aller vers des mangeoires particulièrement efficaces et adaptés. La fabrication des fleurs repose sur l’utilisation d’imprimantes 3D que les élèves apprennent à utiliser. Dans ses diverses dimensions, le projet favorise à la fois le contact
avec le chercheur et l’initiation à la problématique scientifique, mais aussi l’apprentissage par le faire, la transdisciplinarité, l’implication citoyenne dans un esprit « maker ».
Mélanie Mc Clure, chargée de recherche au CNRS, membre du projet Fleurs 3D (USR LEEISA)