Martinique
10 décembre 2021
Corse
22 décembre 2021

Gorgone de Nouvelle-Calédonie, certainement une "Annella mollis", sur laquelle est visible une comatule noire, dans le lagon de Nouvelle-Calédonie, océan Pacifique. Photo réalisée dans le cadre du projet de recherche IBANOE dont l'objectif est d'identifier de nouveaux indicateurs des apports anthropiques (nutriments, métaux lourds) et du fonctionnement trophique du lagon sud-ouest de Nouvelle-Calédonie. In fine, il s'agit d'appréhender l'intensité et l'étendue spatiale des apports anthropiques de Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu. Le projet IBANOE s'inscrit dans un contexte de recherche académique et de préservation des écosystèmes côtiers. UMR6539 LABORATOIRE DES SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT MARIN 20110001_0793

5 avril 2022

Programme de la journée

9h00 – 09h30 | Accueil

9h30 – 9h40 | Mot d’accueil

9h40 – 9h50 | Introduction à la journée par André Le Bivic

9h50 – 10h00 | Introduction à la journée par Dominique Cros

10h00 – 10h30 | Conférence introductive “L’essor des thérapies ARN” par Laurent Delpy

10h30 – 11h00 : Conférence thématique “L’utilisation des animaux à des fins scientifiques : Pourquoi ? Comment ?” par Anne Druilhe

11h00 – 11h15 | Pause

11h15 – 11h45 | Conférence thématique “Evolution biologique de céramiques phospho-calciques pour l’ingénierie tissulaire osseuse” par Amandine Magnaudeix

11h45 – 12h15 | Conférence thématique “Un”Cell-fie” en territoire biophotonique ou comment la physique a permis une meilleure exploration de la biologie” par Sylvia Bardet-Coste

12h15 – 14h00 : Pause déjeuner

14h00 ou 14h30 -16h00 ou 16h30 | Ateliers en sous-groupes dans les unités

Conférences thématiques

L’essor des thérapies ARN

Les ARN sont des copies de l’ADN générées lors de la transcription. Le monde des ARN regroupe différentes classes de molécules : les ARN messagers qui codent pour des protéines, et les ARN non-codants qui régulent diverses fonctions dans la cellule. Les premières thérapies visant à modifier les propriétés des ARN ont vu le jour autour des années 2000 et plusieurs molécules sont actuellement utilisées dans le traitement de maladies génétiques. Ce large exposé abordera également les vaccins à ARN messager contre la COVID-19 et les thérapies ARN en développement dans le traitement des cancers.

Conférencier

Laurent Delpy, Chercheur au CNRS, laboratoire Contrôle des Réponses Immunes B et des Lymphoproliférations – CRIBL (CNRS / INSERM / Université de Limoges / CHU de Limoges)

 

L’utilisation des animaux à des fins scientifiques : Pourquoi ? Comment ? 

L’avancée des connaissances en biologie repose sur une approche intégrant des méthodes in silico, in vitro et in vivo. Aujourd’hui, les modèles in silico et in vitro sont largement utilisés, mais ne sont pas en mesure de remplacer l’in vivo. Utiliser des animaux reste nécessaire, mais requiert, pour être accepté par la société, qu’une information soit donnée sur les raisons, les conditions, le cadre juridique d’utilisation des animaux en science et les progrès qui en découlent. La conférence s’inscrit dans une démarche de transparence voulue par les politiques et les scientifiques français.

Conférencière

Anne Druilhe, Chercheuse à l’INSERM, laboratoire CRIBL, directrice de la plateforme technologique Biologie Intégrative Santé Chimie Environnement – BISCEm (CNRS / INSERM / Université de Limoges / CHU de Limoges)

 

Evolution biologique de céramiques phospho-calciques pour l’ingénierie tissulaire osseuse

Après un point sur le tissu osseux, les solutions existantes pour la réparation des os dans des contextes pathologiques (greffes et substituts osseux synthétiques) seront énoncées. Les enjeux de la recherche pour l’élaboration de substituts osseux innovants seront abordés. Enfin, les travaux actuellement menés au sein de l’équipe Biocéramiques à l’IRCER dans ce cadre et portant sur le développement de céramiques phosphocalciques destinées à l’ingénierie tissulaire osseuse avec un focus sur les aspects d’évaluation des propriétés biologiques de celles-ci, seront présentés.

Conférencière

Amandine Magnaudeix, Enseignante-chercheuse à l’Université de Limoges, Institut de Recherche sur les Céramiques – IRCER (CNRS / Université de Limoges)

 

Un « cell-fie » en territoire biophotonique ou comment la physique a permis une meilleure exploration de la biologie 

L’outil « microscope » est depuis son invention un symbole incontournable du biologiste. Au XXIème siècle, il a bénéficié d’améliorations considérables dues à de multiples progrès techniques et scientifiques en photonique. En particulier, la microscopie non linéaire a été largement diffusée à partir des années 1990 grâce à Denk et coll., dont les travaux portaient sur l’imagerie à 2 photons et les réactions photochimiques induites dans des cellules. La conférence sera l’occasion de passer en revue des exemples d’images en microscopie multiphotonique dans la reconstruction osseuse in vivo, dans la cicatrisation des anévrismes cérébraux, ou dans la régression tumorale suite à l’application de traitements bioélectriques.

Conférencière

Sylvia Bardet-Coste, Enseignante-chercheuse à l’Université de Limoges, Institut XLIM (CNRS / Université de Limoges)

 

 

Visite de laboratoire

Laboratoires participants 

  1. BISCEm

a) Voir la vie avec la microscopie en fluorescence par Claire Carrion, Ingénieure au CNRS

L’atelier proposé par le plateau de microscopie a pour objectif de montrer comment cette technologie peut être mise à profit dans les projets de recherche pour répondre à des questionnements scientifiques. Après une introduction aux technologies de microscopie de fluorescence et à l’analyse des données obtenues, les participants pourront manipuler des échantillons, réaliser des acquisitions sur des microscopes de dernière génération et faire l’analyse des images obtenues via l’utilisation de logiciels dédiés (analyse d’images 2D et 3D).

b) Mesurer les paramètres cellulaires avec la cytométrie en flux par Catherine Ouk, Ingénieure au CNRS

Les participants sont invités à préparer des échantillons issus d’une culture bactérienne, à analyser des expériences axées sur la cytométrie en flux bactérienne multiparamétrique, et du tri de bactéries. Une première partie consistera en une visite de la plateforme de CMF. Lors de cette visite, une présentation des analyseurs, du trieur et imageur en flux sera faite. Cette dernière comprendra une partie fluidique, une partie optique avec le détail du trajet optique ainsi que les logiciels d’acquisition. Les principes seront explicités brièvement à l’aide d’un tutoriel et sur l’expérience du jour. La deuxième partie permettra l’analyse des échantillons en fluorescence et son interprétation.

c) Développer des modèles animaux pour comprendre les maladies par Magali Sage, Ingénieure à l’Université de Limoges

L’atelier présentera l’utilisation de modèles animaux à des fins scientifiques, et plus particulièrement dans les études précliniques. Le laboratoire CRIBL a développé des modèles permettant de mimer des pathologies onco-hématologiques. Dans le cadre d’un projet de recherche nommé CARAT (Consortium pour des Applications en Alpha-Thérapie), un nouveau médicament permettant d’apporter des solutions pour des cancers dont l’arsenal thérapeutique est encore limité a été testé. Le développement de l’imagerie préclinique a permis d’appréhender différemment l’efficacité et la biodistribution du nouveau médicament et de montrer qu’il apparaissait comme prometteur du fait d’une meilleure efficacité que les traitements utilisés actuellement, tout en ayant une toxicité limitée.

Dans le cadre de l’atelier seront présentés : la génération de modèles d’animaux d’études de pathologies et deux technologies d’imagerie préclinique : l’imagerie optique en bioluminescence / fluorescence et l’imagerie nucléaire (SPECT/CT).

d) Décrypter le génome en le séquençant par Lionel Forestier, Ingénieur à l’Université de Limoges

L’atelier permettra non seulement de découvrir le principe des différentes technologies d’étude des acides nucléiques, les informations qu’elles apportent et leurs domaines d’application, mais également de visualiser des expériences de PCR et de séquençage. La présentation d’un projet de recherche du laboratoire NET/Inserm 1094/IRD utilisant ces technologies complètera la séance.

e) Analyser les protéines par la spectrométrie de masse par Emilie Pinault, Ingénieure à l’Université de Limoges

Les participants visiteront le laboratoire où ils découvriront un panel de spectromètres de masse couplés à des chromatographes. Ils visualiseront une expérience, de la préparation de l’échantillon jusqu’à l’analyse des spectres. Emilie PINAULT présentera le principe de fonctionnement des appareils, le déroulé de l’expérience et montrera comment exploiter les spectres. Un chercheur de l’unité IPPRITT/Inserm 1248/CHU, présentera son projet pour montrer comment la spectrométrie de masse permet de faire avancer les connaissances.

f) Caractériser par RMN les petites molécules à visée thérapeutique par Yves Champavier, Ingénieur à l’Université de Limoges

Une visite de la plateforme de RMN sera proposée avec présentation de l’appareillage, de son fonctionnement et visualisation des différentes expérimentations 1D et 2D qui peuvent être réalisées. Les participants observeront la préparation et l’analyse d’une molécule issue de la recherche développée par le laboratoire PEIRENE très utilisateur de cette technologie ; la molécule et l’intérêt de la RMN seront présentés dans le cadre d’un projet de recherche particulier. La dernière partie consistera en l’exploitation de résultats simples tels qu’un spectre proton ou un spectre carbone.

  1. IRCER

g) Comparaison du comportement de cellules osseuses à la surface de céramiques d’hydroxyapatite en fonction de leur composition par Amandine Magnaudeix, Enseignante-chercheuse à l’Université de Limoges

Les expériences réalisées au cours de l’atelier sont en lien avec l’évaluation des propriétés biologiques de matériaux phospho-calciques et notamment sont destinées à tester leur biocompatibilité. A l’aide d’une sonde viable fluorescente, la calcéine, il sera possible de visualiser en microscopie à fluorescence des cellules osseuses à la surface d’un matériau céramique. Un analogue de la thymidine (une des 4 bases de l’ADN), aura été incorporé dans ces cellules avant d’être mis en évidence en le liant de manière covalente à un composé fluorescent. Ceci permettra de mettre en évidence les cellules en prolifération (cellules ayant dupliqué leur ADN pendant le temps d’incorporation de l’ADN). Un marquage de la totalité des cellules sera réalisé par l’utilisation d’une molécule fluorescente ayant la capacité de se lier à l’ADN (Hoechst33342).

  1. XLIM

h) Exploration de tissus biologiques (végétaux et animaux) en 3D par microscopie de fluorescence multiphotonique par Sylvia Bardet-Coste, Enseignante-chercheuse à l’Université de Limoges

Les participants sont invités à préparer des échantillons biologiques d’origine diverse et de petite taille <5 cm et le plus fin possible : feuilles, pétales, insecte, lames histologiques, …

Une première partie consistera en une visite de la salle expérimentale et des postes de microscopie : laser femtoseconde (100fs) infrarouge (700-1300 nm), trajet optique et injection du faisceau (fibre optique, microscope), miroirs dichroïques, filtre et télescope, microscope droit à immersion, logiciel d’acquisition…

La deuxième partie permettra l’observation des échantillons en fluorescence et de la génération de second harmonique (SHG) in vitro en 3D (vidéos, cube 3D, stack, …).