Le 4 et 5 mai 2022
Mercredi 4 mai
9h00-10h00 | Rencontre institutionnelle entre le CNRS et l’Université des Antilles.
10h00-11h15 | Présentation et visite de l’Unité de formation et de recherche (UFR) Sciences technologies environnement
12h 00 – 13h30 | Déjeuner
14h00-14h30 | Allocutions d’ouverture
14h30-14h45 | Introduction
14h45-15h30 | Conférence thématique « Sexe, genre et stéréotypes – conséquences pour la recherche en biologie » par Jean-Louis VERCHER
15h30-16h15 | Conférence thématique « Coraux, du polype à l’écosystème : intérêt des modèles conceptuels ? » par Jean-Philippe MARECHAL
16h15-16h30 | Pause
16h30-17h15 | Conférence thématique « L’écologie des tortues marines et leurs réponses aux changements environnementaux » par Damien CHEVALLIER
17h15-18h00 | Table ronde animée par Jean-Raphaël GROS-DESORMEAUX, avec Jean-Louis VERCHER, Jean-Philippe MARECHAL et Damien CHEVALLIER
18h00 | Clôture de la journée
Sexe, genre et stéréotypes – conséquences pour la recherche en biologie
Le CNRS est activement engagé pour l’égalité femmes/hommes. Depuis plus de 20 ans la Mission pour la place des femmes au CNRS, ainsi que le comité parité-égalité récemment mis en place, jouent un rôle déterminant dans cet engagement, en identifiant les verrous et en proposant un plan d’action que le CNRS met actuellement en œuvre.
Deux points seront particulièrement développés lors de cette intervention :
Conférencier
Jean-Louis VERCHER est chercheur en neurosciences comportementales (interactions cognition-sensorimotricité) et a été directeur de l’unité Mouvement et perception de 2000 à 2007, puis fondateur et directeur de l’Institut des sciences du mouvement à Marseille. Après un mandat au Comité National (Section 26) il rejoint en 2012 l’INSB comme chargé de mission pour la même section. Il co-représente, avec Francoise Praz, l’INSB au comité parité-égalité du CNRS. Il dirige actuellement un laboratoire commun CNRS-AMU-groupe PSA (Openlab) et étudie le comportement humain dans un véhicule autonome.
Coraux, du polype à l’écosystème : intérêt des modèles conceptuels ?
Les récifs coralliens des Antilles sont des écosystèmes complexes, dont l’intégrité est menacée à la fois par les changements globaux et les pressions chroniques d’origine anthropique, exacerbées par les spécificités des petits territoires insulaires. Dans un contexte de qualité environnementale très fluctuante, les coraux sont directement affectés, à la fois à l’échelle de l’organisme et à celle de l’écosystème. L’utilisation de modèles conceptuels permet de décrire l’ensemble des systèmes sous la forme d’un graphique, composé d’éléments qui reflètent les attributs, les caractéristiques et les qualités du système et des liens directionnels et pondérés qui déterminent également les influences causales entre les compartiments. Ainsi l’intégration des connaissances, de l’organisme à l’écosystème, permet-elle d’élaborer des scénarios d’évolution prenant en compte l’écosystème dans son contexte environnemental.
Conférencier
Jean-Philippe MARECHAL, Chercheur CNRS, Laboratoire caribéen de sciences sociales (LC2S), spécialisé sur les écosystèmes marins côtiers tropicaux et, en particulier, les récifs coralliens, après avoir débuté sa carrière en Angleterre sur le développement et le comportement des larves de crustacés. Il s’intéresse à différents compartiments des récifs, de l’organisme à l’écosystème, et notamment au fonctionnement des systèmes. Depuis 2011, et étant basé à la Martinique, il s’est naturellement intéressé à la dynamique des influx de sargasses dans la Caraïbe, à la prévision de leurs échouages et à leur impact environnemental.
L’écologie des tortues marines et leurs réponses aux changements environnementaux
Les sept espèces de tortues marines, distribuées dans tous les océans, sont classées en Annexe 1 de la Convention de Washington et sur la Liste Rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Elles font face à de nombreuses menaces telles que les captures accidentelles, le braconnage, la dégradation de l’habitat marin et des sites de nidification, mais également les changements environnementaux (d’origine naturelle ou anthropique), qui ont entraîné une diminution drastique des populations dans le monde entier. Après un rappel du contexte dans lequel évoluent les tortues marines, nous présenterons les travaux scientifiques qui sont menés en Martinique pour étudier les réponses comportementales et physiologiques de ces espèces aux changements environnementaux.
Conférencier
Damien CHEVALLIER est Ingénieur de recherche à l’INEE. Il est en charge du programme de recherche sur les tortues marines Antilles-Guyane au CNRS. Il étudie la plasticité comportementale de différentes espèces de tortues marines face aux changements environnementaux et l’influence des paramètres environnementaux, de l’âge, du statut reproducteur et de l’expérience individuelle sur l’activité et les performances en matière de recherche alimentaire, de reproduction et budget énergie-temps.
Jeudi 5 mai 2022
Programme de la journée
9h00-11h00 | Ateliers
12h00-14h00 | Pause
14h30-15h15 | Conférence thématique « sargasses : de l’écosystème au risque environnemental, une approche multi-échelles » par Jean-Philippe MARECHAL
15h15-16h00 | Conférence thématique « Éducation au développement durable dans le cadre de l’Observatoire homme-milieux Littoral Caraïbe » par Pascal-Jean LOPEZ
16h00-16h15 | Pause
16h15-16h45 | Présentation des travaux de l’Ifremer Martinique
16h45-17h15 | Présentation des travaux du Laboratoire des matériaux et molécules (L3MA)
17h15-18h00 | Table ronde finale sur la recherche et la formation en biologie dans les Antilles, animée par Jean-Raphaël GROS-DESORMEAUX
18h00 | Clôture de la journée
Visite scientifique commentée des fonds marins du sud de la Martinique en bateau à fond de verre
Ou (au choix)
Démonstration de manipulation de tortues (Anses d’Arlets)
Sargasses : de l’écosystème au risque environnemental, une approche multi-échelles
Les sargasses pélagiques sont un écosystème singulier se développant en plein océan et très productif. Depuis 2011, une nouvelle mer des sargasses s’est progressivement consolidée dans l’Atlantique équatorial, entraînant des évènements annuels récurrents d’échouages massifs d’algues dans tout le bassin caribéen. La compréhension de la dynamique complexe des blooms de sargasses et de leur transport à l’échelle de l’Atlantique, du bassin caribéen et à proximité des côtes exposées nécessite une approche multi-échelles. L’intégration des connaissances biologiques, l’évolution des capacités de télédétection de la biomasse végétale flottante et les capacités d’analyse des dérives de surface sont trois éléments clés de l’évaluation du risque environnemental face aux influx de sargasses. Si aujourd’hui nos capacités de suivi du déplacement des radeaux de sargasses à grande échelle sont bonnes, celles relatives à la prévision des évènements d’échouages aux échelles régionale et locale nécessitent le développement d’outils spécifiques répondant aux demandes et besoins de gestion de crise à l’échelle des territoires.
Conférencier
Jean-Philippe MARECHAL, chercheur CNRS, spécialisé sur les écosystèmes marins côtiers tropicaux, et en particulier les récifs coralliens, après avoir débuté sa carrière en Angleterre sur le développement et le comportement des larves de crustacés. Il s’intéresse à différents compartiments des récifs, de l’organisme à l’écosystème, et notamment au fonctionnement des systèmes. Depuis 2011, et étant basé à la Martinique, il s’est naturellement intéressé à la dynamique des influx de sargasses dans la Caraïbe, à la prévision de leurs échouages et à leur impact environnemental.
Éducation au développement durable dans le cadre de l’Observatoire homme-milieux Littoral Caraïbe
Depuis plusieurs années l’Observatoire homme-milieux (OHM) Littoral Caraïbe soutient des projets de recherche sur le fonctionnement, les usages et la perception des mangroves en Guadeloupe ainsi que des projets à visées plus éducatives. Un premier livret a permis de mettre en avant la diversité microbienne des mangroves, le carbone bleu et les pressions anthropiques. Nos approches s’étendent aujourd’hui aux autres milieux humides de proximité au travers d’un partenariat étroit entre équipes recherche de l’OHM, acteurs locaux impliqués dans la connaissance, la gestion et/ou la préservation de ces milieux et des établissements scolaires identifiés sur le territoire de l’OHM.
Conférencier
Pascal-Jean LOPEZ, Chercheur CNRS à l’INEE au Laboratoire de biologie des organismes et écosystèmes aquatiques (BOREA), section 29 et commission interdisciplinaire section 52. Entré au CNRS en 2000, il a créé en 2002 une équipe de recherche sur les processus de morphogenèse chez les microalgues à l’Ecole normale supérieure de Paris. En 2010, il a rejoint l’unité BOREA située au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) à Paris pour diriger puis codiriger une équipe dont le nom actuel est Résilience des écosystèmes côtiers anthropisés. En 2016, il a créé et dirige l’Observatoire hommes-milieux (OHM) Littoral Caraïbe qui s’intéresse aux trajectoires socio-environnementales suite à des évènements d’anthropisation du littoral en Guadeloupe. Les recherches développées vont du fonctionnement des écosystèmes aux stratégies de gouvernance en passant par des études de représentations des savoirs, d’écotoxicologie, de trafics maritimes et d’histoire du territoire.