Présentation
Le CNRS et le Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports consacrent l’année scolaire 2021-2022 à la biologie, en lançant, sur tout le territoire, l’Année de la biologie.
L’Année de la biologie vise à rapprocher le monde de l’enseignement et de la recherche pour mettre en lumière les grandes avancées et les enjeux de la recherche en biologie.
L’objectif ? Permettre aux enseignants de mettre en perspective leurs savoirs en biologie au regard des dernières découvertes scientifiques et d’améliorer ainsi leur connaissance du monde de la recherche.
Dans ce but, une journée de formation à la culture scientifique est proposée aux professeurs du secondaire des Sciences de la Vie et de la Terre, du collège au BTS. Au programme : des conférences sur des thématiques et des résultats scientifiques récents, des visites de laboratoires, mais aussi des rencontres avec les scientifiques et les personnels de recherche du CNRS.
L’Année de la biologie est également l’occasion de mettre la biologie à l’honneur auprès d’un large public à travers le partage de contenus, de ressources pédagogiques et documentaires ou encore l’organisation d’événements sur des thèmes d’actualité intéressant la société.
Programme
9h00 – 10h00 : Accueil
10h00 – 10h45 : Discours et mots d’accueil
11h00 – 12h00 : Les grandes avancées et enjeux de la biologie du XXIème siècle – Catherine Jessus
12h00 – 13h00 : La diversité du vivant – Eric Karsenti
13h00 – 14h30 : Pause déjeuner
14h30 – 15h30 : L’apport des nouvelles technologies dans les sauts d’échelle en biologie – Daniel Choquet
15h30 – 17h00 : Table ronde : Recherche et éducation
17h00 – 17h30 : Discours de clôture – Jean-Louis Vercher et Jean-Mars Moullet
LES SCIENCES DU VIVANT, UNE RÉVOLUTION EN MARCHE. Comment de grandes découvertes et concepts novateurs jaillissent d’approches et technologies nouvelles. La conférence se veut un voyage à travers les grandes découvertes, les nouveaux questionnements et les promesses portées par les sciences biologiques de ce début du XXIe siècle : origines et histoire de la vie, immensité et diversité du monde vivant, notamment microbien, décryptage des génomes, soi et non-soi, intelligence collective, cerveau humain, vivant et environnement, etc. Parce qu’ils sous-tendent ces grandes avancées, les progrès technologiques majeurs de ce début de siècle seront présentés. Enfin, on ne saurait aborder ces tournants actuels sans les illustrer par quelques exemples d’innovations scientifiques issues de ces nouvelles connaissances. Conférencière Catherine Jessus / 14/11/19 / Paris / Jussieu /Paloma Laudet / Agrégée de sciences de la vie et de la terre et directrice de recherche au CNRS, Catherine Jessus a mené des travaux de recherche aux États-Unis et en France. Elle a dirigé le Laboratoire de biologie du développement à Paris puis l’Institut des sciences biologiques du CNRS. Elle dirige une équipe de recherche sur la division des cellules reproductrices femelles. Elle a découvert des voies de signalisation qui éclairent la biochimie de la division cellulaire, les effets non-génomiques des stéroïdes et la plasticité des réponses cellulaires. Elle a dirigé la rédaction d’un livre grand public sur les avancées actuelles des connaissances en biologie*, et publié différents écrits de politique de la recherche et d’histoire des sciences. * Etonnant Vivant, Découvertes et Promesses du XXIe siècle. CNRS Éditions.
Nous vivons sur une planète qui abrite des millions d’espèces. Tout ce monde s’est construit sur un système moléculaire universelle dicté par le code génétique. Cette universalité suggère que la vie a une origine unique probablement assez simple. Sa complexification semble avoir commencé il y a environ un milliard d’années ou moins, dans les océans. On ne peut pas comprendre l’origine de la complexification de la vie simplement en invoquant des mutations et la sélection naturelle. Pour comprendre ce processus il est nécessaire de faire un détour par l’étude de la structure des cellules et des génomes au plus profond de la vie. Au cours de cette présentation, je vais faire le point sur ce que nous savons ou pas de l’origine de la diversité du vivant sur terre. Conférencier Eric Karsenti, Visiting Scientist EMBL
Je me suis intéressé aux mécanismes biochimiques qui sous tendent la génération de phénomènes périodiques comme le cycle cellulaire et la morphogénèse cellulaire et de l’embryon au cours de séjours à l’Institut Pasteur, à l’université de Californie à SanFrancisco, puis à l’EMBL à Heidelberg, où j’ai dirigé le département de Biologie Cellulaire et Biophysique. En 2008 et pendant plus de dix ans, j’ai organisé et dirigé l’expédition et le consortium Tara Océans, dans le but de mieux comprendre la biodiversité marine et sa complexification au cours de l’évolution.
Les mécanismes moléculaires de la mémoire observés à l’échelle nanoscopique Les récepteurs de neurotransmetteurs sont concentrés dans des domaines membranaires spécialisés, les synapses. Le nombre de récepteurs au niveau des synapses détermine l’efficacité de la transmission synaptique, un paramètre déterminant des mécanismes de mémoire et d’apprentissage. La connaissance des mécanismes de contrôle du trafic des récepteurs vers et hors des synapses est donc de première importance, d’autant plus que ces processus sont susceptibles d’être à la base de nombreuses pathologies tels que les maladies neurodégénératives ou psychiatriques. Nous présenterons l’application des approches d’imagerie à très haute résolution à l’étude du trafic des récepteurs du glutamate et leur rôle dans les processus de mémoire. Conférencier Daniel Choquet est ingénieur de l’Ecole Centrale (Paris). Il a lancé un programme interdisciplinaire sur l’utilisation de l’imagerie à haute résolution pour étudier le trafic des récepteurs de neurotransmetteurs dans les cellules neurales à Bordeaux en 1996. Il a créé et dirige depuis 2011 l’Institut interdisciplinaire des neurosciences et le centre d’imagerie de Bordeaux. Il est également le directeur du centre d’excellence BRAIN, Bordeaux Région Aquitaine Initiative for Neuroscience. Sa principale réalisation scientifique a été la découverte que les récepteurs des neurotransmetteurs sont en mouvement constant dans la membrane neuronale et que la régulation de ce trafic régule profondément la transmission synaptique. Grégoire Borst, Professeur de Psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation à l’Université de Paris, Directeur du LaPsyDÉ (CNRS) Séverine Casalis, enseignante-chercheuse de l’Université XX, Laboratoire dessciences cognitives et sciences affectives (SCALab) Jean-Marc Moullet, Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, doyen du groupe Sciences et technologies du vivant, de la santé et la Terre Jean-Louis Vercher, chargé de mission INSB en charge des neurosciences et cognition et de l’Année de la biologie
Grégoire Borst a obtenu sa thèse en 2005 à l’Université Paris Sud et a intégré le LaPsyDÉ en 2010 qu’il dirige depuis 2019, après 4 ans de de post-doctorat à l’Université d’Harvard. Ses recherches s’intéressent au rôle des fonctions neurocognitives de haut niveau (métacognition, planification, inhibition) dans les apprentissages scolaires de l’enfant et de l’adolescent. Il travaille en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’éducation, dirige le Réseau Thématique Pluridisciplinaire Education au CNRS et est membre du Bureau International de l’Education (UNESCO).
Anne Christophe, directrice de recherche CNRS au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (LSCP)Jean-Marc Moullet, Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, doyen du groupe Sciences et technologies du vivant, de la santé et la Terre
Chercheur en Neurosciences comportementales (interactions cognition-sensorimotricité), Jean-Louis Vercher a été directeur de l’unité « Mouvement et Perception » de 2000 à 2007, puis fondateur et directeur de l’« Institut des Sciences du Mouvement » à Marseille. Après un mandat au Comité National (Section 26) il rejoint en 2012 l’Institut des sciences biologiques (INSB) du CNRS comme chargé de mission pour la même section. Il co-représente, avec Francoise Praz, l’INSB au comité parité-égalité du CNRS. Il dirige actuellement un laboratoire commun CNRS-AMU-groupe PSA (Openlab) et étudie le comportement humain dans un véhicule autonome.